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En
mars 1995 un nouveau PDG apparaît aux rênes
de l'entreprise: Hubert O'Neill. Pour la troisième
participation de la marque aux 24 Heures du Mans, Hubert
O'Neill décide de changer de stratégie et
l'usine s'implique directement avec la Venturi 600 SLM,
et non plus par l'intermédiaire de clients. Denis
Morin, pilote Elf 1978, est le nouveau responsable compétition.
Mais les résultats de la voiture pilotée
par Arnaud Trévisol, Jean Marc Gounon et Paul Belmondo
seront moyens. De même les Venturi 600 LM pâtiront
cette saison de leur manque de développementen
championnat GT même si à |
Montlhéry,
les Gentlemen Drivers Graham-Birbeau-Faraut enlevaient
la victoire en groupe GT1 après l'abandon de
Guiod-Cottot-Bacle.
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Mais l'évênement
le plus significatif de cette année 1995 restera la
présentation de la nouvelle Venturi Atlantique 300,
pour le plus grand plaisir des amoureux de la marque et des
autres. Car une nouvelle fois Gérard Godfroy a visé
juste: l'Atlantique 300 a bien sa place parmi les plus belles
grand-tourismes du moment. Du coupé bien connu elle
reprend le chassis avec un empattement allongé et des
voies élargies, le parebrise et l'intérieur,
doté toutefois de nouveaux sièges et petits
aménagements. Phares et feux sont nouveaux et les plus
observateurs auront remarqué que les vitres de portes
sont dépourvues de cadre. Le moteur n'est pas en reste
puisque le V6 PRV évolue: sa cylindrée passe
à trois litres et sa puissance grâce à
un calculateur Siemens grimpe jusqu'à 280 chevaux.
Les freins en acier sont plus gros. Les journalistes essayeurs,
même les moins cocardiers, sont enthousiasmés
et ne lui reprochent que peu de défauts qui ne sont
pas très importants.

La nouvelle venue
fait passer inaperçu une timide évolution du
coupé 260, tirée à 15 exemplaires, qui
devient 260 LM en rappelant ainsi la participation de la marque
au 24 Heures du Mans. La présentation extérieur
est spécifique dans une livrée bleue agressive,
accompagnée de jantes OZ de 17 pouces de diamètre
dont la couleur sur le modèle de présentation
était blanche et un monogramme 260 LM apposé
sur les côtés et l'arrière de la voiture.
Depuis la disparition
d'Alpine orchestrée avec maestria par Renault, Venturi
reste à l'heure actuelle le seul constructeur français
de voitures de sport et de prestige. La conjoncture de ces
dernières années ne lui facilitent pas la tâche,
mais restant le seul à nous faire encore rêver,
il reste à éspèrer que Venturi ne sombre
pas et continue de vivre encore longtemps sur la route et
sur les circuits. Après tout, onze années se
sont écoulées depuis la création de la
marque et il serait dommage avec un passé pareil de
disparaître alors que la notoriété de
la marque s'établit à chaque fois un peu plus.

Depuis les repreneurs
potentiels se sont succédés à la tête
de la marque Française et dernièrement, c'est
un Monégasque, Gildo Pastor, qui a racheté Venturi.
Nous attendrons de voir ce que cela donnera, sachant qu'il
ne conservera pas le site de Couëron et que les fondateurs
de la marque qui constituaient son âme ne sont plus
dans cette aventure
Pour l'instant, seule la Fetish fait
briller la marque au Gerfaut avec son moteur... électrique
(!) et son prototype pour les courses de GT, la GT3 Héritage.
>>Lire
le début de l'histoire de Venturi : la partie 1 ->
Prélude
à la naissance d'une GT
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