|
Venturi
fait une apparition en compétition: en Formule
1 au Grand Prix de France en partenariat avec l'écurie
de Gérard Larrousse et en Gentlemen Drivers Trophy,
une compétition monotype mise sur pied et organisée
par Venturi, avec des coupés Venturi améliorés
qui débutera l'année d'après. Cette
compétition est plus particulièrement adressée
à des Gentlemen Drivers. En 1992 Venturi rachète
l'écurie Larrousse de Formule 1. Venturi présente
officiellement au CIA (Centre Internationnal de l'Automobile)
à Pantin, la Venturi 400 chevaux du Gentlemen Drivers
Trophy |
au style
très Ferrari
F40. Gérard Godfroy a laissé
aller son crayon pour réaliser sur la base du
coupé un monstre de circuit (moteur V6 biturbo
à la préparation signée EIA) qui
sera la dernière contribution de Claude Poiraud
à la marque qu'il a créée. En désaccord
avec la politique menée en Formule 1, Claude
Poiraud quittera Venturi en avril 1992 pour aller chez
Hobbycar au moment où le Gentlemen Drivers Trophy
démarre. Ce trophée, qui est une idée
intéressante, est dû à Stéphane
Ratel, qui a sans doute sauvé Venturi en cette
période où les voitures de sport voient
leur marché se réduire comme une peau
de chagrin. Le principe est assez simple: il vend des
saisons de courses clé en main, toutes les voitures
étant transportées et entretenues par
l'usine. Ce trophée est un succès tel,
que dès la première année il faut
répartir les voitures dans des groupes en raison
de leur nombre important. Au total, 72 voitures seront
construites, qui peuvent être transformées
en routières d'exception en fin de saison si
le client le désire.
|
En juillet de
cette même année l'aventure de la Formule 1 s'arrête
net. Les résultats ne sont pourtant pas en cause mais
l'entreprise ne vend pratiquement plus de voitures de série
et si la Formule 1 apporte des retombées bénéfiques,
celles-ci coûtent cher. Alors la famille Primat-Schlumberger,
qui soutient la firme contre vents et marées depuis
1989, s'inquiète et tranche dans le vif. Changement
de PDG et arrêt de la Formule 1 sont les premières
mesures prises. Un plan de restructuration est engagé
conduisant à des licenciements à la fin de l'année
1992.
Venturi vit alors de la course grâce au Gentlemen Drivers
Trophy.

En 1993 la course
va s'intensifier chez Venturi depuis que les 24 Heures du
Mans s'ouvrent aux GT. La marque décide donc de faire
débuter le coupé en compétition. C'est
la Venturi 500 LM, présentée en février
1993, toujours équipée du moteur V6 PRV mais
dont la puissance est portée par EIA à 480 chevaux,
et sur les 7 voitures engagées aux 24 Heures, 5 termineront
l'épreuve. Ce beau résultat va inciter la marque,
toujours par clients interposés, à récidiver
en 1994. Mais la réussite n'est pas au rendez-vous.
Pourtant cette année 1994 restera une bonne année
sportive pour Venturi grâce à la renaissance
des courses GT organisées par le trio du BPR, Jürgen
Barth, Patrick Peter et Stéphane Ratel. Face à
des Porsches et Ferrari très bien préparées,
les Venturi 600 LM remportent les 4 Heures de Dijon avec Ferté-Neugarten
et les 1000 Km de Paris avec Pescarolo-Basso.
1994 est également
l'année de la présentation de la nouvelle Venturi
400 GT capable d'approcher les 300 Km/h et devenant ainsi
la voiture française de (petite) série la plus
rapide de l'histoire, avec des accélérations
foudroyantes, 22 secondes au 1000 mètres départ
arrêté et la première voiture de série
au monde équipées de freins en carbone développés
et mis au point en collaboration avec Carbone Industrie, le
Français numéro un mondial de la spécialité.
Ce modèle est en fait une adaptation routière
de la 400 chevaux du Gentlemen Drivers Trophy mais élaborée.
>>Lire
la suite de l'histoire de Venturi : la partie 4 -> La
fin d'une belle aventure
|