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Ainsi
deux ans après le début de l'aventure MVS,
la Venturi,
son premier enfant, roule (fort bien d'ailleurs...). Cette
première voiture roulante est présentée
officiellement au Trocadéro à Paris au mois
de mai 1986, lors d'une grande manifestation commentée
par .... Léon Zitrone. Elle est présentée
à la clientèle pour la somme de 269 000
Francs en 1987, représentant un prix fort raisonnable
en rapport à ceux proposés par la concurrence.
Le premier client est livré en mai 1987: c'est
Raynond Goulomès, alors président de l'ACO
(Automobile Club de l'Ouest). Les voitures fabriquées
entièrement à la main dans une usine |
basée
à Cholet employant 37 personnes, sortent de l'usine
au rythme d'environ 15 voitures par mois. Les dirigeants
ont des projets en tête, notament un spider et
une version plus musclée, et ils éspèrent
pour l'année 1988 une production de 200 voitures
dont 50 seront réservées pour l'étranger
(en Allemagne et au Bénélux).
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Au Salon de Paris
de septembre 1988, MVS dévoile au public un superbe
cabriolet basé sur le coupé 200 présentant
des solutions originales. Ce cabriolet, baptisé "Transcup",
est unique en son genre. Il n'a pas de capote, et peut faire
de la Venturi une décapotable intégrale, un
targa ou un coupé. la lunette arrière s'abaisse
électriquement vers les sièges et les deux demi-toits
se rangent sous le capot avant. Au milieu de l'année
1989 apparaît une nouvelle version du coupé baptisée
2,8 SPC (pour Sans Pot Catalytique) tirée à
25 exemplaires. Le moteur reste le V6 PRV mais la puissance
est portée à 260 chevaux et affichant un couple
de 41,3 mkg et environ 270 Km/h en vitesse de pointe. Cette
version permet enfin d'exploiter les possibilités du
chassis. A noter que peu de temps avant la sortie de la 2,8
SPC, le préparateur lyonnais Bruno Fochesato présentait
une Venturi dont la puissance était portée à
250 chevaux. Mais la sortie de la 2,8 SPC fit de la version
250 chevaux une doublure, alors Bruno Fochesato prépara
une nouvelle évolution de 235 chevaux qui se présentait
en brillante intermédiaire entre la 200 et la 2,8 SPC
pour à l'époque seulement 30 000 Francs de plus
que le modèle "de base" de 200 chevaux proposé
par l'usine.
En septembre 1989,
Xavier De La Chapelle devient PDG de MVS à la demande
du groupe Primwest, déjà actionnaire dans les
automobiles De La Chapelle (les fameuses répliques
de Bugatti) et qui vient d'acquérir la majorité
chez MVS. Xavier De la Chapelle voit grand et va essayer de
développer la marque dans toutes les directions.
Puis en 1990,
au salon de Genève apparaît la version 260 signifiant
260 chevaux mais cette fois-ci équipée d'un
pot catalytique, semblable exterieurement au coupé
200. La même année au Salon de Paris apparaît
la version Transcup 260 réclamée par la clientèle.
Le mondial c'est aussi l'endroit que choisi le Gerfaut pour
prendre son envol. Au Cheval cabré de Ferrari, Venturi
répond en effet avec un logo représentant cet
oiseau, devenu depuis l'emblème de la firme. Cette
année là le cap des 250 voitures produites depuis
la première voiture sortie en 1987 sera franchi. 1991
sera une année marquante pour Venturi. Une nouvelle
unité de production basée à Couëron
près de Nantes, ayant une capacité de production
de 500 voitures par an devient opérationnelle. Cette
usine regroupera la fabrication des Venturi et des Roadster
De La Chapelle.
Un nouveau modèle
voit le jour: la Venturi 260 Atlantique tirée à
25 exemplaires. C'est en fait une variante du coupé
260 mais allégée de 105 kilos et 11 chevaux
suplémentaires améliorant ainsi le rapport poids/puissance.
C'est une sorte de RS à la Française. Sa présentation
est spécifique dans une livrée bleu, accompagnée
de jantes couleur fumées, et même si le cuir
reste toujours présent, le bois a cédé
sa place à du carbone et les sièges deviennent
des Recaro au dessin plus sportif. On observe un léger
facelift pour le coupé avec l'apparition de bas de
caisse et de boucliers plus arrondis.
>>Lire
la suite de l'histoire de Venturi : la partie 3 -> La
course comme vecteur d'image !
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