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Venturi
se permet le luxe de souffler sur les braises de la passion
à la fin de l'année 2005. Après le
proto Fetish, roadster totalement électrique pour
son groupe propulseur mis au point et développé
par Gérard Ducarouge, Gildo
Pastor
surprend tout le monde avec une voiture dédiée
à la compétition. Pourtant, ceux qui le
connaissent bien, se souviennent qu'il avait fait courir
dans le passé une Bugatti EB 110S en courses de
GT et même décroché un record de vitesse
sur glace toujours au volant de sa Bugatti. Depuis qu'il
a repris les reines de Venturi, après les paillettes
des salons |
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et les premiers essais de la Fetish, le démon
de la course semblerait l'avoir repris ? Telle est en
tout cas l'impression donnée avec la GT3
Heritage
dont la présentation officielle intervient le
2 décembre 2005 à Monaco. C'est Stéphane
Ratel, qui n'est pas un inconnu dans la saga
MVS-Venturi,
bien au contraire, qui remet au goût du jour une
catégorie FIA - GT3 réservée aux
"gentlemen drivers", certes aisés,
mais qui n'ont pas nécessairement l'envie et/ou
le talent nécessaire d'aller se frotter auc ténors
des GT1 et GT2. Le coeur des passionnés de la
marque au Gerfaut
bat donc la chamade
surtout que Gildo Pastor semble alors très confiant
dans l'avenir de Venturi tant en compétition
que même en modèle de route annonçant
une future GT aux solutions inédites.
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| PRESENTATION
OFFICIELLE A MONACO |
| Le
2 décembre 2005, c'est la nouvelle catégorie
FIA-GT3 qui est dévoilée par Stéphane
Ratel lors d'une présentation en grande pompe à
Monaco. Les principales autos qui pourront être
engagées sont exposées dehors. C'est à
cette occasion que Venturi lève le voile sur sa
GT3 Heritage. Mais comment Gildo Pastor et Gérard
Ducarouge ont-ils réussi cet impossible pari ?
Grâce à la Venturi Atlantique 300 ! Toujours
homologuée FIA car produite à plus de 25
exemplaires, elle va servir de base à |
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l'élaboration
de la GT3 Heritage. Si son châssis est repris
dans les grandes lignes, sa ligne extérieur rappelle
pourtant furieusement les dernières 600 SLM.
D'abord présentée à Monaco à
cette occasion avec une poupe qui semble s'inspirer
de celle de la Bugatti EB110 (pas très étonnant,
vu l'implication passée de Gildo Pastor dans
l'histoire moderne du constructeur de Molsheim).
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Si la poupe évolue avec
l'adoption des feux arrière de l'Atlantique 300 (en
réalité ceux des dernières Ford Sierra
phase 2 !), n'allez pas croire que la GT3 Heritage et l'Atlantique
300 sont identiques. A part l'habitacle, 100% des pièces
sont totalement inédites dans la voiture prévue
pour la course. Et encore, si l'habitacle reprend la même
structure et planche de bord, le luxe sportif qui faisait
le charme des Venturi de route a cédé sa place
fort logiquement à un environnement que Luther lui-même
n'aurait pas renié tant c'est sobre et "light".
Amateurs de luxe cliquant, passez votre chemin... La similitude
de style entre la GT3 Heritage et les Venturi du passé
est voulu comme une sorte de trait d'union entre le passé
et le présent. Jouer sur la fibre nostalgique est un
argument vieux comme le monde mais il a fait ses preuves et
permet d'entretenir une certaine notoriété autour
d'une marque qui ne produit plus de voitures de sport depuis
1999. Puisque voiture réservée à la compétition,
la chasse aux kilos a été drastique avec un
poids final contenu à 1 170 kg. Le châssis monocoque
est en acier avec arceau de sécurité intégré
tandis que la carrosserie est en Carbone-Kevlar. Longue de
4,6 mètres, la GT3 Héritage est très
basse avec 1,150 mètres sous la toise et est chaussée
de jantes de 18 pouces (en 10" de large devant et 12"
de large derrière) "slickés". Si les
Venturi avaient fait parler d'elles avec des freins carbone
en avant-première mondiale, même sur la route
avec les 400 GT, la nouvelle venue cède aux sirènes
des freins aciers plus économiques à l'usage.
Leur dimension reste généreuse avec des disques
ventilés de 380 mm à l'avant et étrier
6 pistons et de 355 mm à l'arrière avec étriers
4 pistons.
Sous le capot arrière
qui semble allongé, on retrouve une nouveau moteur
: le V8 Audi 4,2 litres. Le V6 initial des Atlantique 300
aurait pu faire l'affaire mais aurait nécessité
un tel développement qu'il aurait coûté
une fortune. La raison fait que le V8 Audi était plus
en phase avec une réalité économique
qui dicte également la catégorie FIA-GT3. D'autant
plus logique que cette mécanique, gavée ici
par compresseur mécanique et développé
par le spécialiste allemand MTM, faisait alors les
beaux jours de certaines Audi en compétition, dont
le prestigieux DTM. Ainsi préparé, il sort alors
485 ch et 600 Nm de couple. Des valeurs très respectables
qui donnent à la Venturi des performances de premier
plan : 270 km/h en vitesse maxi et un 0 à 100 km/h
annoncé en moins de 4" par l'usine. Ces données
de performances restent toutefois dictées par la transmission
confiée ici à une boîte séquentielle
à crabots à 6 rapports. Affichée à
254 000 euros HT pour la saison 2006, c'est l'écurie
et la structure JMB Racing, également engagé
avec des Ferrari F430 GT3, qui aura la charge de développer
et faire courir la Venturi, les constructeurs n'ayant pas
le droit de s'engager directement en catégorie GT3
(là aussi pour conserver un certain art de l'amateurisme
cher à Stéphane Ratel, mais aussi pour freiner
la course à l'armement qui a lieu dans les autres catégories
notamment en GT1).
| LA
CATEGORIE FIA GT3 : UN AIR DE DEJA VU ? |
| En
1990-91, la première guerre du Golf a fait quelques
ravages parmi les constructeurs de sportives haut de gamme
et supercars. Il faut se rappeler que Porsche n'était
alors pas passé loin du gouffre, que Jaguar, Lamborghini,
Bugatti, Cizeta-Moroder et d'autres marques exotiques
productrices de supercars ont énormément
souffert et pour la plupart remisé au placard des
supercars en mal de clients. Pourtant, certaines ne manquaient
pas d'attraits, |
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bien au
contraire. Alors trois passionnés, véritables
gentlemen des circuits mettent en place un championnat
pour ces GT en mal de roulage : le BPR (pour Barth,
Peter et Ratel). Stéphane Ratel qui est dans
le trio initiateur de ce championnat est bien connu
de Venturi, puisqu'il avait mis sur pied avec l'usine
de Couëron le Gentlemen Drivers Trophy qui se disputait
alors avec des Venturi 400 Trophy. Les clients achetaient
les voitures et payaient la saison "clé
en main", l'usine s'occupant de tout y compris
des voitures. Avec le temps, la course à la puissance
a fait évoluer le championnat GT et désormais,
les budgets et autos deviennent plus conséquents.
Stéphane Ratel, toujours lui, met donc en place
la catégorie FIA GT3 pour faire revenir les "gentlemen
drivers" sur les courses de GT, tout en invitant
les marques prestigieuses à engager leurs purs-sang
sans dépenser plus qu’ils ne le font déjà
dans les catégories supérieures, ou plus
qu’ils ne le pourraient tout simplement jamais,
ceci pour les blasons à la production confidentielle.
Le tout, sur 5 épreuves européennes…
Les régles ont été quelque peu
revues depuis le projet initial. Ainsi, les marques
selectionnées, à même d’alimenter
le plateau, sont autorisées à fournir
trois teams (et non plus deux) qui devront aligner trois
voitures.
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| >PREMIERS
TESTS AU PAUL RICARD ! |
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La Venturi Héritage
a effectué ses premiers tours de roues sur le
circuit Paul Ricard les 7 et 8 Mars derniers dans le
cadre des essais officiels FIA GT3 aux mains d’Olivier
Beretta. Cette présence en piste à la
date prévue concrétise ainsi tous les
efforts entrepris par la marque au gerfaut depuis l’annonce
de son retour en compétition dans le cadre du
Championnat Européen FIA GT3.
Première étape ‘dynamique’ du
programme Venturi, ce roulage initial a permis de
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révéler un comportement très sain
et un potentiel certain, même si quelque peu bridé
par des problèmes de commande de boite de vitesse.
Cette première sortie aura donc permis d’engranger
de nombreuses informations avant d’entamer un programme
d’essais complet dans les prochains jours sous la
direction technique de Gérard Ducarouge et en collaboration
avec l’équipe JMB Racing qui engagera un team
de 3 voitures cette année. Voici les déclarations
d’Olivier Beretta au sortir de ces 2 jours d’essais
: « La voiture est on ne peut plus neuve puisque
nous venons de faire son premier roulage. L’ensemble
de la structure a fait de l’excellent travail en
peu de temps. La base est bonne. La Venturi a une cinquantaine
de kilomètres au compteur tandis que certaines
de ses concurrentes ont déjà effectué
beaucoup d’essais. La voiture est parfaitement dans
l’esprit... C’est une vraie GT3 ! |
| PREMIERS
CHRONOS ENCOURAGEANTS A DIJON |
| Les
11 et 12 avril 2006, la Venturi GT3 Heritage participe
à la deuxième séance d'essais d'entrainements
officiels du championnat FIA-GT. Avec une météo
sans précipitations, toutes les catégories
se sont affrontées : GT1, GT2 et GT3. Olivier Beretta,
absent pour ces essais, fut donc remplacé le mardi
par Christophe Bouchut puis Dominique Dupuis le mercredi.
Des conditions pas nécessairement idéales
pour le développement de la voiture et aider le
team JMB qui en a la charge. Mais malgré |
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cela et la jeunesse évidente de la Venturi, elle
décroche le deuxième temps derrière
la Corvette Z06 GT3 (Cf. le classement GT3 des deux journées
ci-dessous). |
1.
3 - GT3 CARSPORT CALLAWAY - BEL - Corvette Z06 GT3 - 1:20.613
- 47 tours
2. 41 - GT3 JMB RACING VENTURI - MON - Venturi Héritage
- 1:21.845 - 23 tours
3. 7 - GT3 TECH 9 MOTORSPORT - GBR - Porsche 997 - 1:21.976
- 66 tours
4. 123 - GT3 ASTON MARTIN BMS - ITA - Aston Martin DBRS9
- 1:22.013 - 75 tours
5. 32 - GT3 JMB RACING FERRARI - MON Ferrari 430 GT3 -
1:22.074 - 28 tours
6. 45 - GT3 DAMAX - GBR - Ascari KZ1R - 1:22.113 - 42
tours
7. 26 - GT3 RACING BOX - ITA - Dodge Viper Coupe - 1:22.424
- 45 tours
8. 22 - GT3 BARWELL MOTORSPORT - GBR - Aston Martin DBRS9
- 1:22.490 - 40 tours
9. 27 - GT3 RACING BOX - ITA - Dodge Viper Coupe - 1:22
608 - 61 tours
10. 176 - GT3 AF CORSE - ITA - Maserati Light - 1:22.820
- 58 tours
11. 8 - GT3 TFCH 9 MOTORSPORT - GBR - Porsche 997 - 1:23.297
- 73 tours
12. 144 - GT3 BARWELL MOTORSPORT - GBR - Aston Marin DBRS9
- 1:23.510 - 31 tours
13. 14 - GT3 REITER ENGINEERING - GER - Lamborghini Gallardo
- 1:24.014 - 37 tours
14. 28 - GT3 RACING BOX - ITA - Dodge Viper Coupe - 1:24.871
- 72 tours
15. 77 - GT3 AF CORSE - ITA - Maserati Light - 1:24.995
- 45 tours
16. 13 - GT3 REITER ENGINEERING - GER - Lamborghini Gallardo
- 1:25.297 - 41 tours
17. 29 - GT3 POUCHELON RACING - FRA - Dodge Viper Coupe
- 1:25.436 - 56 tours
18. 78 - GT3 AF CORSE - ITA - Maserati Light - 1:26.029
- 66 tours
19. 30 - GT3 POUCHELON RACING - FRA - Dodge Viper Coupe
- 1:26.512 - 37 tours[b] |
Alors ? Malgré tous
ces efforts, tous ces résultats encourageants, certaines
pièces ne seront jamais homologuées et la Venturi
GT3 Heritage ne disputera aucune course. Pourtant, Gildo Pastor
n'hésitera pas à annoncer dans des interviews
courant 2006 que la GT3 Heritage va courir et sous-entends
l'étude d'une prochaine GT "made in Monaco"
avec des solutions d'avant-garde côté propulseur...
L'auto sera exposée au Mondial de Paris 2006 dans "l'arrière-boutique"
du stand Venturi réservé donc aux clients de
la marque et aux Relations Publiques. Depuis, pas de nouvelles.
>Dernière mise
à jour : 28/03/2008
Auteur : Nicolas LISZEWSKI - Photos : D.R.
| >CHRONOLOGIE
VENTURI GT3
HERITAGE |
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2005
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Le 2 décembre,
Venturi dévoile officiellement à Monaco
la Venturi GT3 Heritage. |
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2006
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Les 7 et 8 mars, la Venturi
GT3 Heritage fait ses premiers tours de roues sur le
circuit Paul Ricard au Castellet avec Olivier Beretta
au volant.
Les 11 et 12 avril, la GT3 Heritage réalise des
essais FIA prometteurs sur le circuit de Dijon-Prenois.
En avril, la GT3 Heritage est présente lors du
salon Top Marques à Monaco.
Finalement aucune GT3 Heritage ne court en compétition
officielle FIA GT3.
La GT3 Heritage est exposée au Mondial de Paris.
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2007
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Pas d'évolutions
ou d'évènements particuliers. |
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2008
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Pas d'évolutions
ou d'évènements particuliers. |
>Témoignages,
retrouvez des passionnés propriétaires de Venturi
dans la rubrique "Vous
et Votre Venturi"
| >EN
MARGE DE LA SERIE... |
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>VENTURI
ATLANTIQUE 300
Malgré une carrière digne d'une enfant
née dans le chaos, la Venturi GT3 Heritage s'appuyait
sur le chiffre de production dépassant les 25
exemplaires des Atlantique 300 pour son homologation
en FIA-GT3.
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